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L’Adapei 29 et le conseil départemental du Finistère expérimentent le réseau « Après parents »

Le Télégramme – Finistère – 18 octobre 2023

Qui veillera sur mon enfant quand je ne serai plus là ? Le réseau « Après parents » permet aux parents d’enfants inadaptés dans le Finistère d’avoir l’esprit tranquille s’ils venaient à disparaître.

Au premier rang : Nathalie Tanneau (Conseil départemental) Jacques Michel (Adapei) Luc Gateau (Unapei), Maël de Calan (Conseil départemental). Au deuxième rang : Jean François Quillien et Jean François Marandola (Adapei), Jean Paul Mongeat (ARS) et Delphine Bourdais (MDPH).

« Le dispositif « Après parents » est un projet innovant, créé par des bénévoles et qui répond à une demande très forte. Avec la réduction des délais à la MDPH et la création de places d’hébergement et d’accueil, il est l’un des trois piliers de notre grand plan handicap », précise Maël de Calan. Mardi 17 octobre, l’Adapei du Finistère (Association départementale des parents et amis d’enfants handicapés mentaux) a lancé officiellement le réseau « Après parents », en présence de Maël de Calan, président du Département et de Luc Gateau, président de l’Unapei. Jean-François Quillien, de l’Adapei 29, les familles, les professionnels du Finistère et les enseignants chercheurs de l’UBO ont travaillé main dans la main pour concevoir ce nouveau service qui rassurera quand se posera la question : qui veillera sur mon enfant quand je ne serai plus là ?

Quinze professionnels dans tout le département

Ce projet expérimenté dans le Finistère s’inspire du service belge Madras qui offre aux parents la garantie de savoir que leur enfant conservera une qualité de vie satisfaisante lorsqu’ils décéderont. Il vise à leur apporter un soutien grâce à un réseau de quinze professionnels répartis dans tout le département.

Ces référents « Après parents » auront la mission d’être à l’écoute, d’accompagner dans la réflexion, d’aider dans les démarches d’anticipation, d’orienter vers un notaire ou un médiateur des personnes âgées, démunies et souvent isolées. Pour tester ce projet, un courrier a été expédié aux quelque 850 adhérents de l’Adapei 29 et 67 familles ont demandé à rencontrer les professionnels. « C’est un sujet d’intérêt national, ajoute Luc Gateau. Ce projet a le grand mérite d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur un enjeu dont l’importance va aller grandissante ».


Mme Darrieussecq et M. Combe à la rencontre des associations

Handicap.fr / Actualité, Politique, Associations / 20 juillet 2022 • Par E. Dal’Secco

Ils étaient deux ministres du handicap à la rencontre des associations ce 19 juillet 2022. La discussion “positive” n’a pas éludé les urgences : individualisation de l’AAH, crise des métiers du médico-social ou encore rentrée scolaire.

Le 19 juillet 2022 au matin, Jean-Christophe Combe et Geneviève Darrieussecq ont pour la première fois depuis leur prise de fonction, rencontré à Paris certaines associations du champ du handicap, gestionnaires pour l’Unapei et APF France handicap, et représentative d’une cinquantaine d’associations pour le Collectif handicaps. L’un est ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, l’autre est ministre déléguée des Personnes handicapées.

Le prédécesseur de Jean-Christophe Combe, Damien Abad, entaché par trois affaires d’agressions sexuelles, n’avait guère eu l’occasion durant son bref mandat d’enclencher la machine, contraignant ses interlocuteurs à patienter. Le Collectif handicaps retient donc que ce « RDV a été fixé assez rapidement ». Arnaud de Broca, son président, se réjouit d’une « écoute certaine et d’une volonté de concerter les politiques publiques avec les associations ». Luc Gateau, président de l’Unapei, rapporte, lui aussi, une « discussion positive ».

Arnaud de Broca voit également comme un « message positif la présence des deux ministres, traduisant ainsi la volonté de Jean-Christophe Combe de s’impliquer également sur la politique du handicap avec sa ministre déléguée et d’avoir donc une vision transversale, ce qui peut garantir d’avancer vers une véritable politique de l’autonomie que le Collectif appelle de ses vœux ».

Les sujets abordés

Différents sujets ont été abordés, principalement les « questions de fond » mais néanmoins urgentes. Tout d’abord une actualité brûlante, la réforme de l’AAH (Allocation adulte handicapé) et son individualisation, « rappelant le souhait d’une mise en œuvre rapide et d’une réflexion plus large sur le sujet des ressources des personnes handicapées », selon Arnaud de Broca. D’autres priorités : l’accessibilité, la branche autonomie mais aussi la pénurie de personnels dans les établissements et le secteur de l’aide à domicile avec des « conséquences préjudiciables pour les personnes ».

Urgence école !

De son côté, l’Unapei, qui relance pour la 4e fois sa campagne « J’ai pas école », est en « attente de preuve d’avoir été entendu sur la question de l’éducation ». « Cette année encore, nous faisons le constat que trop d’enfants en situation de handicap intellectuel restent sans solution de scolarisation, ni d’accompagnement éducatif et de rééducation », déplore Luc Gateau. Il espère « trouver avec le gouvernement » la solution pour que l’Ecole puisse « inclure ceux dont les stratégies d’apprentissage ne sont pas classiques ». Il appelle par ailleurs à « augmenter le nombre d’enseignants spécialisés ».

Question de méthode

Il fut aussi question de « méthode », les associations encourageant les deux ministres à la co-construction. « L’organisation d’un CIH (Comité interministériel du handicap) au début de l’automne et d’une CNH (Conférence nationale du handicap) annoncée en février 2023 permettra de mettre à l’épreuve des faits la concertation avec les associations », conclut le président du Collectif handicaps. « D’autres RV suivront », a fait savoir Geneviève Darrieussecq sur Twitter, promettant, « ensemble », de faire de « l’accessibilité universelle une réalité ». 

Reste maintenant à passer de la parole aux actes. Et pas seulement via le prisme du médico-social. Depuis sa prise de fonction, la ministre a visité un Esat, un accueil de jour, un Ehpad pour personnes handicapées vieillissantes… Mais quid des personnes handicapées hors-les-murs qui font carrière en milieu ordinaire, créent des entreprises, deviennent artistes… Le 22 juillet, Geneviève Darrieussecq fera connaissance avec les membres du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées) lors d’une séance plénière -elle avait déjà rencontré son président, Jérémie Boroy, le 11 juillet-. Parmi eux, syndicats, associations de personnes auto-représentées, personnalités… Ce tête-à-tête avec la société civile permettra-t-il de rappeler les priorités et de fixer le cap d’une société réellement inclusive ?

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Pénurie des métiers de l’humain : signez la pétition !

UNIOPSS – 8 juillet 2022

Pour continuer d’accompagner, les plus vulnérables, il est temps d’agir ! Dans un contexte marqué par une pénurie des métiers de l’humain, le réseau Uniopss/Uriopss lance une pétition interpellant le président de la République, le gouvernement et les parlementaires nouvellement élus. Chacun est invité à la signer.

Alors que les acteurs de la solidarité se mobilisent de nouveau sur les territoires autour de la crise qui touche les métiers du soin et de l’accompagnement, le réseau Uniopss/Uriopss souhaite interpeller fortement les pouvoirs publics à travers une pétition.

Il est en effet capital de prendre rapidement des mesures permettant de conjuguer la reconnaissance et l’investissement des salariés et la promotion de l’accompagnement de chaque usager.

Il y a d’autant plus urgence à donner des signes forts, en cette période estivale qui risque d’être particulièrement critique pour les établissements accueillant des personnes vulnérables et fragiles, déjà confrontés tout au long de l’année à une pénurie croissante de personnels…

Vous aussi, soutenez la mobilisation !

Signez la pétition


Le Finistère lance une opération séduction sur les métiers du médico-social

Le Télégramme – Finistère – 10 juin 2022 – par Régis Nescop

Maël de Calan, le président du conseil départemental et Sophie Rogery, de Pôle emploi (à droite), espèrent recruter massivement dans le secteur médico-social. (Le Télégramme/Régis Nescop)

Pour répondre à la pénurie criante de personnel, le département du Finistère, l’ARS et pôle emploi lancent une opération séduction sur le secteur du médico-social, des « métiers qui ont du sens et de la valeur ».

« Donner du cœur à son métier ». Et pourquoi pas dans le médico-social ? C’est tout le sens de la campagne de communication qui vient d’être lancée par le conseil départemental, l’ARS et Pôle emploi. L’objectif est de répondre à la pénurie des personnels dans ces métiers. Une première opération qualifiée d’« urgente » à l’aube d’un été où les difficultés de remplacement sont particulièrement redoutées. « Cette tension dans ce secteur d’activité est grave car elle entraîne des conséquences lourdes chez les personnes vulnérables (mineurs isolés, personnes handicapées et âgées) », considère Maël de Calan qui veut changer le regard sur ces métiers mal ou peu considérés et jugés à l’aune de la seule rémunération. D’ailleurs, sur ce dernier point, des avancées ont été notables, rappelle le président du conseil départemental, depuis les augmentations salariales du Ségur. D’autres leviers ont été actionnés en Finistère. Exemple avec la possibilité de combiner le RSA et le revenu d’activité durant trois mois dans ce secteur.

5 780 offres d’emploi dans le médico-social

« Mais cela ne suffit pas », reconnaît Maël de Calan d’où cette campagne de communication résolument positive. « Pour renforcer l’attractivité, on va mettre en avant le sens et les valeurs de ces métiers », complète Sophie Rogery, la directrice territoriale de Pôle emploi. Le gisement des offres dans le médico-social est conséquent avec près de 5 780 intentions d’embauche dans le Finistère. « Ce secteur représente 11 % (25 000) de l’emploi salarié dans le département ». Plusieurs corps de métiers sont concernés : aides-soignants, infirmiers, éducateurs, aides à domicile, agents de service hospitalier…

Du 15 au 30 juin, les douze agences de Pôle emploi vont développer une stratégie d’accueil spécifique à travers l’opération #TousMobilisés (stage découverte, immersion facilitée, recrutement par simulation, formation…)

Toutes les offres seront accessibles en ligne par le conseil départemental sur www.finisterejob.fr. Ce coup de projecteur sera également relayé sur l’ensemble des abris de bus du département et par les communications internes des associations gestionnaires dans le médico-social.

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Pénurie de professionnels : « L’été s’annonce particulièrement compliqué »

ASH – Professions et travail social – 9 juin 2022 – Propos recueillis par Maxime Ricard

Pierre Dubois est le président du Collectif des Associations de Personnes Handicapées du Finistère – Crédit photo DR

Attractivité des métiers en berne, équipes à bout de souffle, démissions, difficultés de remplacement… le secteur médico-social affronte une crise qui touche tous les champs. A la veille des vacances d’été, Pierre Dubois, président du Collectif des Associations de Personnes Handicapées du Finistère (CAPH 29(*)), s’inquiète des répercussions sur les usagers.

Actualités sociales hebdomadaires – Pourquoi l’inquiétude autour du manque de personnel est-elle plus vive cette année ?

Pierre Dubois : Des professionnels ont démissionné et n’ont pas été remplacés, d’autres sont embauchés mais partent au bout de trois jours, certains n’acceptent plus les CDI (contrats à durée indéterminée), il y a des postes à pourvoir mais personne ne postule. A cela s’ajoute les départs en vacances des titulaires. Si tous les étés, le problème existe, cette année il va être encore plus important. D’autant que les manques se font déjà ressentir. Des gestionnaires ont envoyé des courriers aux résidents et familles pour signaler que, en raison de la pénurie de personnel, certaines activités ne seront plus effectuées. C’est le cas, par exemple, d’une maison d’accueil spécialisée qui stipule dans une lettre que “seuls les actes nécessaires seront réalisés”, à savoir le nursing (les toilettes, les soins, l’alimentation). Le reste de la prise en charge sera aléatoire. Nous sommes donc à la limite de la maltraitance. Les personnes en situation de handicap et leurs familles ont le droit à un accompagnement de qualité, même en été.

Quelles pourraient être les conséquences sur le terrain ?

Cette problématique touche tout le secteur. On parle beaucoup des Ehpad, de l’hôpital mais rarement du champ du handicap. Or, la pénurie existe aussi dans ce secteur et a des conséquences sur l’accompagnement de ce public. Nous n’avons pas encore eu de remontées quant à d’éventuelles fermetures totales de sites. En revanche, certains accueils temporaires le seront. Ce qui est d’ailleurs paradoxal car les pouvoirs publics du Finistère assurent vouloir augmenter le droit au répit des usagers et de leurs proches. Or c’est tout l’inverse qui risque de se passer cet été. Nous voulons alerter aussi sur la situation des soins à domicile. En temps normal, il est très compliqué pour une personne handicapée de trouver un professionnel qualifié alors imaginez cet été, période où elles sont particulièrement vulnérables…

Comment résoudre le problème à long terme ?

Pour attirer de nouveaux professionnels, il ne suffit pas d’augmenter les salaires. Il convient de leur redonner du temps de présence. Ils ont trop de démarches administratives à effectuer. On leur demande de remplir des tableaux, des grilles… Il passe plus de temps derrière des écrans qu’auprès des résidents. Ce n’est pas normal. Cela ne séduit pas les jeunes. Je pense aussi qu’il y a un vrai manque au niveau de la formation. Les professionnels ne sont pas formés aux différents handicaps. Ils passent d’un Ehpad à une maison d’accueil spécialisée, d’un ESAT à un foyer de vie alors que les publics sont complétement différents. Ce n’est pas la même chose d’accompagner une personne cérébro-lésée ou une personne en situation de handicap moteur. Un plan d’urgence ne suffirait pas. Le problème n’est pas conjoncturel, il est bien plus grave que cela. Nous sommes dans la même situation que l’hôpital.

(*) Le collectif regroupe 25 associations représentatives de tous les types de handicap et 15 associations de gestionnaires et se veut l’interlocuteur privilégié du conseil départemental du Finistère. 


Prise en charge du handicap en Finistère : l’été de tous les dangers ?

Le Télégramme – Finistère – 30 mai 2022 – par Régis Nescop

 Le Collectif des associations de personnes handicapées du Finistère, réuni ce lundi 30 mai, à Quimper, autour de son président Pierre Dubois (second à partir de la gauche), s’inquiète des graves conséquences cet été d’une pénurie de professionnels. (Le Télégramme/Régis Nescop)

Pour les associations de personnes handicapées dans le Finistère, c’est l’été de tous les dangers. Face à la crise aiguë de la pénurie de professionnels, le risque de renvoi des patients dans leurs familles provoque de très vives inquiétudes.

Pénurie de personnels, équipes à bout de souffle… Le secteur médico-social est au bord de la rupture. Le vent de panique n’épargne aucune institution avant un été déjà qualifié de « tous les dangers ». Cette fois, c’est le Collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (CAPH 29) qui s’alarme. « La situation est critique. Tous les signaux sont au rouge », s’inquiète Pierre Dubois, le président d’un collectif qui rassemble près de 25 associations finistériennes. « On a décidé de prendre la parole car les conséquences d’une absence de prise en charge peuvent être dramatiques pour ces personnes fragiles mais aussi pour les familles ».

« Des aidants en grande difficulté »

Voilà des semaines que les nuages noirs s’accumulent à l’aube de cet été. « Des gestionnaires, comme les Genêts d’Or, renvoient déjà des patients dans leurs familles, faute de personnels. Qu’en sera-t-il cet été avec la prise des congés ? », questionne Thierry Duval, membre du bureau et président départemental des paralysés de France. Pour le CAPH 29, l’urgence est de recruter sans attendre pour garantir une présence suffisante en foyer mais aussi à domicile. « Sans quoi, on va au-devant de graves difficultés, juge Francine Molon-Noblot de l’UNafam 29. On se rapproche déjà de la maltraitance ». Un fonctionnement en mode dégradé entraînerait des réactions en chaîne. Première d’entre elles, des soins réduits au seul nursing, « les privant, ainsi, d’écoute et de sorties ». Les familles des aidants, précipités dans un quotidien subi, seront également « en grande difficulté », prédit Jean Vinçot de l’association Asperansa qui voit mal comment appliquer, dans ces conditions, le droit au répit. « On ne s’improvise pas infirmier à domicile ».

« La situation est grave. Et on mesure nos mots »

« Assurer la sécurité des patients »

Pour le collectif, il s’agit surtout de mobiliser tous les moyens dès cet été pour « assurer la sécurité des patients et des personnels, en prenant garde de ne pas épuiser les titulaires ». Les intentions sont là, reconnaît le collectif, en référence au plan initié par le Département de créer 600 nouvelles places pour les personnes handicapées. « Mais il faut renforcer dans les plus brefs délais l’attractivité de ces métiers car la situation est grave. Et on mesure nos mots ».


Face au manque de personnel, le cri d’alarme des associations du handicap

Ouest-France – Finistère – 30 mai 2022 – Béatrice CHOT-PLASSOT

Le secteur du handicap n’est pas épargné par la raréfaction du personnel. Le collectif des associations de personnes handicapées du Finistère alerte sur une situation qui aura des conséquences sur les personnes handicapées et sur leurs proches au quotidien, estime l’association.

Des membres du collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (CAPH 29) dont son président Pierre Dubois (en rose). À Quimper le lundi 30 mai 2022. | Ouest-France

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« Nous sommes face à une situation critique », prévient Pierre Dubois, président du collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (CAPH 29). Ce groupement réunit dans le département 25 associations représentatives de toutes les familles de handicap, ainsi que 15 associations gestionnaires.

Le secteur médico-social n’échappe pas au manque de personnel que l’on connaît depuis plusieurs mois. Et pour le président du CAPH 29, « il y a une inquiétude grave concernant les conséquences de cette pénurie » dans les établissements et dans la vie quotidienne des personnes en situation de handicap et de leurs proches. Francine Molon-Noblot, membre du bureau du CAPH 29, s’insurge : « Avant, on arrivait à bricoler en mettant des rustines. Mais aujourd’hui on arrive au bout du système ».

« Fonctionnement en mode dégradé »

« On a eu connaissance de courriers d’associations adressés aux familles ou aux résidants, leur disant qu’il n’y aurait plus d’accueil temporaire et leur demandant de reprendre les résidants le plus possible à domicile », raconte-t-il. « Il faut rappeler que les foyers de vie ou les foyers médicalisés sont les lieux de vie de ces personnes », note Thierry Duval, membre du bureau.

Que ce soit pour les personnes à domicile ou hébergées en foyer, « avec ce fonctionnement en mode dégradé, on ne fait plus que du nursing (alimentation, soins, toilette…) et on ne sort plus », craint Pierre Dubois. Sans parler du « dégât collatéral direct sur les familles », qui prennent la casquette d’aidants.

Les membres du CAPH 29 voudraient « alerter les services de l’État, le conseil départemental pour renforcer l’attractivité de ces métiers-là et demander aux associations gestionnaires qu’elles fassent leur maximum pour assurer la continuité du service ».

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Le traumatisme crânien, ce « handicap invisible »

Ouest-France – Châteaulin – 19 mai 2022

L’Association de familles de traumatisés crâniens et cérébrolésés du Finistère (AFTC 29) a tenu son assemblée générale à Châteaulin samedi 7 mai 2022.

Pierre Dubois, Président de l’association des Familles de Traumatisés crâniens, cérébrolésés du Finistère | Ouest-France

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Trois questions à… Pierre Dubois, président de l’association des Familles de traumatisés crâniens, cérébrolésés du Finistère

Quel rôle joue votre association ?

Une tête, c’est fragile ! La lésion cérébrale est un handicap souvent méconnu, silencieux et singulier qui peut être une conséquence d’un traumatisme crânien, d’un AVC, d’une anoxie ou d’une tumeur cérébrale. L’AFTC s’est donné pour mission d’apporter écoute, conseils et informations auprès des personnes cérébrolésées et de leurs familles, afin de les aider à construire un projet de vie le mieux adapté.

Quelles actions concrètes proposez-vous ?

L’AFTC 29 est présente dans les différentes instances départementales du handicap.

Des réunions mensuelles sont organisées à Brest (tous les 1ers jeudis du mois) et Quimper (tous les1ers vendredis du mois). L’association organise également des moments conviviaux pour les familles pendant l’année.

Tous les vendredis, de 14h00 à 17h00, une permanence au local à Brest permet de recevoir sur rendez-vous les familles qui le souhaitent.

Nous organisons également des sorties conviviales, durant lesquelles les familles échangent librement. Des liens se créent et une entraide aussi.

Quel était le thème de votre assemblée générale ?

Lors de notre assemblée générale, Jean-Philippe Savalle, de l’association Cassetête 22, nous a parlé du traumatisme crânien dit léger. Après un choc à la tête, on parle de traumatisme crânien léger, qui n’est pas toujours bénin.

Malgré cette absence de gravité, le quotidien des personnes concernées est bouleversé, avec l’apparition de troubles somatiques, cognitifs et affectifs. Le terme « léger » n’est pas approprié au regard du « handicap » que cela peut engendrer dans le quotidien.


Damien Abad entre au gouvernement : trois choses à savoir sur le ministre des Solidarités

Ouest-France – Gouvernement – 20 mai 2022

Figure des Républicains, Damien Abad entre au gouvernement ce vendredi 20 mai 2022, au lendemain de sa mise en congé de sa famille politique. Il obtient le ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.

Damien Abad à l’Assemblée nationale, à Paris, le 25 février 2020. | Ludovic Marin / AFP

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Damien Abad, 42 ans, a été nommé ce vendredi 20 mai 2022 ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, et intègre donc le gouvernement d’Élisabeth Borne, nommée Première ministre par Emmanuel Macron après la démission de Jean Castex, lundi 16 mai.

Voici trois choses à savoir sur cette figure des Républicains qui entre au gouvernement.

  1. Il vient de quitter la présidence du groupe LR à l’Assemblée nationale

Le nouveau ministre a annoncé jeudi 19 mai quitter ses fonctions de président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. « Je reste un homme de droite mais je me mets en congé de mon parti LR », a-t-il déclaré au Figaro, tout en déplorant « que certains au sein de (sa) famille (politique) fassent d’Emmanuel Macron l’adversaire numéro un ». Des déclarations qui laissaient présager son entrée au gouvernement.

Damien Abad avait pris la tête des Républicains à l’Assemblée en novembre 2019, pour remplacer Christian Jacob qui prenait alors la tête du parti après avoir présidé le groupe pendant près de neuf ans.

Précédemment, Damien Abad a été vice-président des Républicains.

  1. Il est député dans l’Ain et candidat à sa succession

Député de la cinquième circonscription de l’Ain depuis 2012, Damien Abad est candidat à sa succession, dans le cadre des élections législatives de juin. Si la majorité n’a pas présenté de candidat face à lui, Les Républicains, eux, ont annoncé jeudi 19 mai au soir présenter un candidat dans cette circonscription. Il s’agit de Julien Martinez, conseiller municipal d’Oyonnax.

  1. Il est lui-même handicapé

En 2012, Damien Abad avait été le premier élu handicapé à siéger à l’Assemblée. Il est atteint d’une maladie rare, l’arthrogrypose, qui bloque ses articulations et réduit sa mobilité, rapporte l’AFP.

« Dépasser les clivages pour changer la vie de millions de Français : c’est le sens de mon engagement et j’y consacrerai toute mon énergie en tant que ministre des Solidarités », a-t-il réagi sur Twitter après l’annonce de sa nomination au gouvernement.

Damien Abad s’est par ailleurs déclaré « très honoré d’être appelé à servir la France auprès d’E.Macron et d’E. Borne », et à la tête du ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.


AVIS D’OBSÈQUES

Brest (29) – Guipavas (29) – Dinéault (29)

Nous avons la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Jacques DOLOU

à l’aube de ses 84 ans.

De la part de :

son fils, Christian;

ses filles et gendres, Catherine et Jean-Marie, Sylvie et Eric;

ses petits-enfants, Théo, Martin, Manon, Chloé, Mathis;

sa soeur, Jacqueline;

son filleul, Olivier;

sa nièce, Nathalie;

son neveu, Arnaud,

et toute la famille.

Un hommage lui sera rendu mardi 3 mai, à 10 h 30, en la salle de cérémonie du Centre funéraire de l’Ouest, 245 rue général Paulet à Lambézellec, où il repose.

Visites de 14h00 à 18h00.

La famille remercie très chaleureusement le personnel du Manoir de Keraudren pour son accompagnement et son humanité.

Des dons en faveur des associations France Alzheimer 29 ou l’ADAPEI 29 seront préférés aux fleurs.

Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements.


AVIS D’OBSÈQUES

Le Relecq-Kerhuon (29) – Brest (29) – Gouesnach (29) – Toulon (83) – Scaër (29)

Nous avons la douleur de vous faire part du décès de

Monsieur Bruno QUELLEC

survenu le 7 mars.

De la part de :

son épouse, Danièle;

ses filles, Morgane et Marion;

sa maman, Annie:

sa sœur, Martine,

et toute la famille.

La cérémonie civile aura lieu

samedi 12 mars 2022,

à 10h15,

au Centre funéraire du Vern.

Bruno repose au salon funéraire de Lavallot, 55 rue Andrée Chedid, à Guipavas.

Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements.

Mis en ligne le mercredi 9 mars 2022


En Finistère, 650 nouvelles places d’accompagnement vont être créées pour les personnes handicapées

Ouest-France – Finistère – 4 mars 2022 – Béatrice CHOT-PLASSOT

À Pleyben (Finistère), ce vendredi 4 mars 2022, le conseil départemental et la secrétaire d’État auprès du Premier ministre en charge des personnes handicapées ont présenté leur « pacte » : un investissement de 12 millions d’euros de la part le Département, auxquels s’ajouteront cinq millions émanant de l’État. 650 places d’accompagnement seront créées.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État, aux côtés de Maël de Calan, président du conseil départemental et Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale et député, à la salle de l’Arvest, à Pleyben. | Ouest France

Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre en charge des Personnes handicapées, s’est rendue à Pleyben (Finistère), ce vendredi 4 mars 2022.

Avec Maël de Calan, président du conseil départemental, ils ont dévoilé leur « pacte » en faveur de la prise en charge du handicap dans le Finistère. Le Département va investir 12 millions d’euros auxquels s’ajouteront cinq millions de la part de l’État. 650 places seront créées dans les établissements qui encadrent des personnes handicapées.

Ce plan concentre par ailleurs plusieurs axes : école, emploi, logement, transformation de l’offre médico-sociale, amélioration et simplification des démarches administratives au sein des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH).

80 % des besoins couverts

D’après les chiffres du conseil départemental, le Finistère est actuellement en capacité de proposer 6 400 places d’hébergement et d’accompagnement des personnes handicapées. Ce qui couvre 80 % des besoins.

Aujourd’hui, la durée de traitement d’un dossier par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est de six mois. L’objectif est d’atteindre quatre mois d’ici fin 2022, puis trois mois d’ici fin 2023.


Crise des métiers sociaux : « Les associations de solidarité lancent un cri d’alarme »

Le Monde – 9 février 2022

Tribune

Collectif : Les dirigeants d’une trentaine d’associations de solidarité, parmi lesquels Daniel Naud, président de l’Armée du salut, Marie-Hélène Franjou, présidente de l’Amicale du nid et Bernard Devert, président d’Habitat et humanisme, alertent dans une tribune au « Monde » sur le manque d’attractivité des métiers du social et du médico-social. Il est urgent d’augmenter les salaires.

La situation des établissements, des services, des accueils, des soins, aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap, en situation de précarité ou sans abri, en difficulté avec des addictions, de protection des enfants, est en danger imminent ! Avec un risque quant à la qualité d’accompagnement des personnes confiées ou suivies.

En cause ? La perte d’attractivité des métiers du social et du médico-social. Les remontées des associations démontrent un manque de 10 % à 15 % de salariés (30 % à 40 % dans certaines structures, hors solutions d’urgence palliatives), d’après les données compilées par les associations adhérentes de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux. Près de 64 000 postes sont aujourd’hui vacants, selon la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal).

Qui peut accepter que ses enfants, ses parents, ses aînés, ses amis soient ainsi traités ? Qui n’a pas mesuré l’importance et la valeur de ce travail en s’étant occupé lui-même d’un enfant vulnérable, d’une personne en perte d’autonomie, en situation de handicap, d’exclusion ou souffrant de maladie ? Les pouvoirs publics soulignent parfois l’importance de ces travailleurs sociaux, mais sans jamais la lier à une valorisation salariale.

Conserver le personnel en fonction

Comment attirer des jeunes vers ces professions dont le caractère social et solidaire les intéresse mais qui renoncent, au vu des salaires proposés, des contraintes en termes de rythme de travail ou de l’impossibilité de se loger ? Travailleurs sociaux, éducateurs, assistants sociaux, infirmiers, aides à domicile, animateurs socio-éducatifs, puériculteurs, aides médico-pédagogiques, conseillers en éducation sociale et familiale, éducateurs de jeunes enfants, travailleurs pairs… autant de nobles métiers au service des autres, en particulier des plus vulnérables.

Aujourd’hui, la première urgence est de conserver le personnel en fonction. La crise sanitaire a représenté un accélérateur de départs, amplifié par le manque de reconnaissance, malgré l’engagement remarquable de toutes ces personnes durant la pandémie, sans protection, sans soutien, et privilégiant le maintien du lien social aux risques sanitaires encourus.

Pas de valorisation salariale, pour certains, même pas de prime Covid… Les aspects salariaux ont toujours été soit occultés, soit différés ou réservés aux soignants, pour qui c’était évidemment incontestable et indispensable. Il est inconcevable de ne pas élargir ces revalorisations aux professions sociales, primordiales pour le respect et la dignité dus à tous les êtres humains.

Injustice et inégalité

Toutes les grandes associations, fondations, fédérations, unions veulent de façon unanime lancer ce cri d’alarme, afin de protéger, promouvoir, préserver et développer les capacités des personnes et leur accès aux droits fondamentaux. Il est intolérable de les renvoyer chez elles (quand cela est possible), de ne pas pouvoir les accueillir ou les soigner, faute de personnel qualifié…

Des réponses doivent être apportées sur l’attractivité de ces métiers sociaux et le premier geste, avant une concertation annoncée pour février, c’est la revalorisation immédiate au niveau des 183 euros attribués aux soignants et dont la non-extension représente une injustice et une inégalité inacceptables.

Cette situation ne peut attendre des propositions hypothétiques sur ces questions qui ne relèvent pas d’un quelconque assistanat mais bel et bien de l’assistance que l’on doit collectivement aux plus fragiles. Il y va de l’avenir du modèle de notre société, du respect de nos valeurs républicaines, auxquelles nous sommes tous tant attachés.

Les signataires de cette tribune sont :

Patrick Doutreligne, président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux ;

Bernard Basset, président d’Association Addictions France ;

Claudette Brialix, présidente de la Fédération nationale des associations et amis de personnes âgées et de leurs familles ;

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité ;

Michel Cadot, président de la Fondation COS Alexandre-Glasberg ;

Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction ;

Jean-François Desclaux, président de Cités Caritas ;

Bernard Devert, président d’Habitat et humanisme ;

Roland Dysli, président de l’Association des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP) et de leurs réseaux ;

Gaël Escaffre, directeur général de l’Essor ;

Marie-Hélène Franjou, présidente de l’Amicale du nid ;

Jean Fontanieu, secrétaire général de la Fédération de l’entraide protestante ;

Claude Garcera, président de l’Union nationale pour l’habitat des jeunes ;

Luc Gateau, président de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis ;

Philippe Guérard, président d’Advocacy France ;

Nicolas Guillon, président de la Fédération nationale des associations de l’aide familiale populaire/Confédération syndicale des familles ;

Geneviève Laurent, présidente de l’Association nationale des équipes contribuant à l’action médicosociale précoce ;

Thierry Le Roy, président de France terre d’asile ;

Jean-Louis Loirat, président de l’association Oppelia ;

Patrick Malphettes, président de La Fédération du domicile Adédom ;

Christine Meignien, présidente de la Fédération française sésame autisme ;

Aude Messéan, président de Cohabilis ;

Daniel Naud, président de la Fondation Armée du salut ;

Léonard Nzitunga, président de la Fédération santé habitat ;

Michel Pelenc, directeur général de Solidaires pour l’habitat ;

Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap ;

Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre ;

Camille Spire, présidente d’Aides ; Marielle Thuau, présidente de Citoyens & Justice ;

Tarik Touahria, président de la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France ;

Nicolas Truelle, directeur général d’Apprentis d’Auteuil ;

François Vacherat, directeur général de la fondation Action enfance ;

Alain Villez, président des Petits Frères des pauvres ;

Didier Wallace, directeur général de la Fondation La Vie au grand air ;

Eric Yapoudjian, directeur général de la Fondation de l’Armée du salut, vice-président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux.


in d’être acquis. La loi de 2005 prévoyant que tout soit résolu en 2015, il est expressément demandé d’accélérer le respect de ces objectifs. «Beaucoup de lacunes sont encore flagrantes au niveau de l’accessibilité de tous les services et équipements à toutes les situations de handicap». Ce qui s’adresse bien entendu au public autant qu’au privé. Enfin, concernant l’Éducation nationale, «une intégration scolaire de qualité» est demandée. Notamment par une «évaluation qualitative» des AVS (auxiliaires de vie scolaire) mais aussi l’attribution des aides techniques et humaines dès la rentrée de septembre. «Une douzaine d’enfants aveugles n’ont toujours pas reçu leur matériel informatique spécifique, depuis cette rentrée», précise Bruno Quellec, vice-président du CAPH 29. Ce collectif se tient, par ailleurs, à la disposition de tous ces acteurs publics pour un travail de fond sur les mesures à prendre dans le cadre de l’application de la loi du 11 février 2005.